le traizain

      Les origines sont lointaines mais peu à peu des règles s’étaient bien établies. Au cours de la cérémonie de mariage, le jeune époux se devait de remettre au célébrant, treize pièces de un denier. (Treize, symbole religieux de la cène : Jésus-Christ et les 12 apôtres.) Le prêtre les bénissait, prélevait un denier pour l’église, et remettait les douze deniers restant à l’épousée…. Et le treizain devenait douzain !
     Progressivement, les deniers offerts ne seront plus issus de la monnaie courante. Il sera créer des pièces de pure fantaisie, qui imiteront la monnaie, et qui figureront toujours le symbole de l’union indéfectible. Les légendes porteront, gravées sur l’avers : DENIER A ESPOVSER, et sur le revers, au choix des jeunes mariés, :-UNIS A JAMAIS – UNIS DANS LA FOI – CE N’EST QU’UN DE NOUS DEUX – UNE SEULE FOI DE NOS DEUX CŒURS .

 

Au 19è siècle le rituel du treizain semble se perdre, mais les coutumes sont tenaces, et alors même que le denier n’existe plus, on le remplacera par treize pièces d’or ou d’argent. La coutume du treizain fut abandonnée à l’aube du 20è siècle, pourtant les prêtres vous diront qu’il n’est pas rare de voir le futur marié joindre une pièce d’or dans le plateau de bénédiction des alliances.  

 

    A quoi sert ce cadeau profane dans une cérémonie religieuse ? La version confessionnelle : «  Pour prier Dieu qu’il lui plaise de bénir le travail des mariés et leur accorde suffisance de bien … », et la réponse laïque : «  Pour faire bon usage des biens matériels, les consacrer aux choses justes, et emprunter des bonnes voies  pour les obtenir… »